Cet article en orthopédie, publié dans Clinical Immunology en 2022, nous donne des conclusions sur un pourcentage élevé de 40% d’échecs de prothèses, orthopédiques (genoux et hanches) pour des raisons liées à l’hypersensibilité aux métaux.

Pourrait-on imaginer que le choix du matériau de notre dispositif médical en fonction de l’état de santé de nos patients pourrait réduire les échecs de nos implants ?

Article de Stepan Podzimek, Lucie Himmlova, Tatjana Janatova, Geir Bjørklund, Radka Vrbova, Marketa Janovska Massimiliano Peana, Christos T. Chasapis, Alex Vinsu, Jarmila Prochazkova, Jana Duskova.

RÉSUMÉ

Les implants orthopédiques guérissent bien sans complications chez la plupart des patients, mais échouent pour des raisons obscures chez certains d’entre eux. Cette étude a déterminé l’importance de l’hypersensibilité aux métaux chez les patients dont les implants orthopédiques ont échoué et chez ceux qui ont besoin d’une chirurgie d’implantation orthopédique. L’étude a porté sur 35 patients dont les implants orthopédiques avaient échoué et sur 15 sujets devant subir une chirurgie d’implantation orthopédique. La production de certaines cytokines pro-inflammatoires a été mesurée chez les patients dont les implants orthopédiques avaient échoué. L’hypersensibilité aux métaux a été mesurée chez tous les sujets à l’aide du test MELISA®. Parmi les métaux courants dans les alliages orthopédiques, les patients dont les implants orthopédiques avaient échoué réagissaient le plus souvent au nickel, au chrome, au titane, au fer et au molybdène. Une hypersensibilité aux métaux présents dans les implants a été mesurée chez 40 % des patients dont les implants avaient échoué. L’étude a également montré que l’exposition au titane chez les patients présentant une hypersensibilité au titane pouvait entraîner une défaillance de l’implant. Un test d’hypersensibilité aux métaux devrait être proposé aux patients avant l’intervention chirurgicale afin de minimiser le risque d’échec de l’implant.

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